8.26.2008

PEACE AND LOSE



Clôture du 1er Festival de la Loose (feat. Thierry Théolier, Alister, Cheval Blanc)
24/08/08
Gloriette des Buttes-Chaumont
Images : Deïna
Montage : MissLindaLee87

8.24.2008

JE SUIS STUPIDE EN FRANCAIS

Alister en Session "Libération"

Libellés :

LA BUTTE FINALE

8.19.2008

OUVERTURE DU 1er FESTIVAL DE LA LOOSE

beautyfuul looser club


Clôture le dimanche 24 Août aux Buttes-Chaumont.

http://www.myspace.com/festival2laloose

LA LOSE A TRAVERS LES AGES (PART 2) : 1 SELON LA POLICE

LA LOSE A TRAVERS LES AGES (PART 1) : POESIE DU JEAN NEIGE

LA MORT D'UN HEROS

Extrait de "Playlist" (éditions Antidata)

"Pour lui, il y avait deux sortes de gens : ceux qui ressemblaient à leur mère et ceux qui ressemblaient à leur père. En voyant le sien, il savait qu'il n'était pas sorti de la cuisse de Jupiter. En même temps, ce vieux putois votait Le Pen alors que lui non (il préférait voter pour celui qui gagnait). Mais sa mère était partie alors que lui non.

Pour qui votait-elle ?

Depuis quelques temps, il adorait jeter des trucs. Il ne gardait plus rien. Dans cette société d'apothicaires. Plus de classeurs, plus de chemises, plus de boîtes en métal, plus de tiroirs, plus de portefeuille. Tabula rasa. Il déchirait, déchirait, déchirait… Aujourd'hui, deux grandes boîtes à chaussures Coq Sportif informes qui sentent bizarre avec une vieille collection d'images Panini en double. Parmi lesquelles, celles de joueurs de l'équipe du Salvador qui avait, contre toute attente, participé à la coupe du monde de football en 1982 en Espagne. Et qui s'était pris une vieille branlée contre la Hongrie. 10-1.

"J'ai dépensé pas mal d'argent dans l'alcool, les filles et les voitures. Le reste, je l'ai gaspillé." George Best (international irlandais de football)

Mis à part les trois premières propositions, lui c'était exactement pareil. Il avait le mal de mer sans jamais avoir pris l'avion. Le mal de mer sans jamais avoir pris la mer. Le mal de terre sans jamais avoir pris de Lexomil.

Il pensait que plus il disait de conneries moins il en pensait.

Le 28 novembre 1789, le docteur Joseph Guillotin, philanthrope et député du tiers état de Paris, présente à l'Assemblée constituante une machine destinée à la décapitation des condamnés. Elle assure une mort immédiate et sans souffrance, à la différence de la décapitation à la hache, de la pendaison ou de l'écartèlement. En plus de son efficacité, elle a aussi pour but d'introduire l'égalité de tous les citoyens face à la peine capitale. Elle est alors, sincèrement, considérée comme un outil de progrès.

Petit, il rencontrait un grand succès dans les cours de récréation en faisant croire à ses camarades qu'il avait inventé les insultes "PD" et "Serpent à lunettes". Il en tirait un pouvoir, une aura, un prestige auxquels il n'avait, depuis, plus goûté.

En voyant ce vieux pourri, défiguré par une couperose labellisée AA, rester des heures sans rien faire, sans rien dire, sans rien lire, s'arrêter pour se préparer un foie de porc, se confier aux mouches, il ne pouvait s'empêcher de penser que si la première moitié de la vie consistait à se remplir la tête, la deuxième consistait à se la vider. Et à jouer tout seul au Nain jaune. En se resservant de la Marie Brizard.

On ne détruit que ce qu'on remplace.

Comment les gens faisaient-ils pour supporter toutes ces inégalités ? Ces boutiques ostentatoires ? Ces produits inaccessibles ? Ces airbags dans la gueule ? Ces disparités de salaire ? De dentitions ? De vocabulaire ? De dignité ? Il n'avait pas les chiffres en tête mais il le sentait. Sans rien dire. Sans bouger. Sans ciller. Sans mourir de honte. Leurs vies valaient-elles si peu ? Comment cet échafaudage faisait-il pour tenir ? Aucune de ses équations sur Velleda avec feutres et magnets n'arrivaient à le lui expliquer. Même en y intégrant la donnée alcool. La fin de l'histoire ne l'intéressait décidément pas… »

Résumé d'Hongrie-Salvador '82